Les membrures sciées sont achevées et la majorité des bordés sont en places, seules quelques virures restent ouvertes afin de permettre le passage des serres- joint pour la pose des membrures ployées.
La serre de bouchain nous empêchant d'amener ces membrures directement sur la coque une foie étuvées, il nous a fallu les préformer sur des moules fabriqués à partir des relevés de formes de chacune. Une tache fastidieuse qui nous a néanmoins permis de travailler à hauteur et surtout au sec à l'atelier.
Retour sur cale la semaine suivante et sous les grains.
Un charpentier au sec dans le bateau et un en ciré contre la coque pour riveter en cuivre les 16 membrures tandis que le troisième s'attaque au brochettage des clores qui fermeront la coque. Tracer et déligner les bordés sous la pluie relève de la prouesse et ralentit le travail qui déjà physique, devient pénible sinon dangereux. Malgré tout, nous arrivons au bout du bordage et les clores sont envoyées en force à la masse ce qui n'est pas sans nous satisfaire. Les douches chaudes de fin de journée dans notre confortable gite de Marzan sont devenues de véritables récompenses.